Comment la CGT a-t-elle réussi à infléchir la stratégie industrielle de Thales, c’est ce que raconte ce livre publié aux éditions le Temps des cerises.
Du moment où des syndicalistes imaginent un projet au premier aboutissement que représente la création de la société coopérative d’intérêt collectif Axel, douze années se sont écoulées. Douze années au cours desquelles l’euphorie succède au découragement, où la direction du groupe Thales fait un pas en avant puis recule à nouveau, où la CGT pilote l’entrée de la multinationale dans un organisme gouvernemental…
Ces cheminements multiples, croisés, contradictoires parfois, paradoxaux souvent, constituent le fil du récit.
En 2012, Thales échoue à céder sa branche médicale. La CGT avance la proposition de création d’une filière industrielle d’appareils d’imagerie médicale. Avec l’ambition d’utiliser les compétences acquises dans le domaine militaire pour développer des applications civiles.
L’imagerie médicale ne fait pourtant pas partie des priorités du groupe. La CGT maintient le cap. Participation à des colloques scientifiques, présentation à des élus, un bout de chemin avec le syndicat patronal de l’industrie des dispositifs médicaux et, surtout, débat constant avec les salariés et l’encadrement opérationnel de Thales… des espaces s’ouvrent.
Parallèlement, le syndicat travaille au sein du Conseil national de l’industrie.
Le projet se concrétise. Une étude est diligentée par le bureau d’études de Thales. Le projet aboutit sous la forme d’une coopérative, un accélérateur industriel dont la mission est d’aider des PME à industrialiser leurs innovations. Il est implanté sur le site de Trixell, filiale de Thales, à Moirans, dans l’Isère.
La première assemblée générale de la société coopérative d’intérêt collectif Axel – dont Thales et la CGT figurent parmi les sociétaires – a eu lieu le 12 juillet 2024, avec la participation de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.