… Refonder le lien entre le système sanitaire et l’industrie française
« Si nous ne nous occupons pas les uns des autres, aucun d’entre nous n’est en sécurité. Nous formons un tout. »
Naomi Klein
C’est par cette citation de Naomi Klein que s’ouvre le récit offert par ce livre : » Des soins sans Industrie « , un ouvrage coécrit par Jean-Pierre Escafre (Agrégé TEG, Docteur en Sciences économiques Paris 1 Sorbonne, Habilité à Diriger les Recherches, Maître de conférences honoraire, Université de Rennes 1), Jean-Luc Malétras (ancien salarié de Thales, Ancien responsable du secteur électronique à la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT. Il a été Directeur de l’Institut Syndical d’Etudes et de Recherches Economiques et Sociales) et Jean-Michel Toulouse (Ancien dirigeant de grands hôpitaux publics. Il est docteur en Droit public).
Avant-Propos
La remise en cause des politiques de redistribution et de la Sécurité sociale est, dans le contexte historique particulier de l’Europe, un enjeu de civilisation. Son extension sur le continent européen n’est pas seulement un acquis des luttes sociales, c’est surtout la prise
en compte des facteurs qui ont conduit aux désastres des siècles passés, particulièrement aux deux dernières guerres qui ont signé le déclin relatif des nations européennes.
Ses facteurs essentiels : la concentration des richesses financières entre quelques mains d’un côté (bloquant en particulier l’investissement), l’extension de la pauvreté et de la misère de l’autre, ouvrant la voie aux extrémismes nationalistes et fascistes guerriers.
L’enjeu premier des politiques de redistribution et de la Sécurité sociale ne se positionne donc pas au niveau de débats autour de quelques paramètres démographiques ou de calculs de coûts.
Les politiques de redistribution et de Sécurité sociale sont en effet un pacte fondamental dans le contexte historique européen : sa généralisation à l’ensemble de la population est une leçon de l’Histoire. L’éradication de la misère est une garantie de la sécurité collective, qui est elle-même une condition nécessaire aux visions à long terme et au développement soutenu. Pas de sécurité collective, pas de progrès économique d’ensemble, pas de paix durable sur notre continent.
Dans la situation actuelle, les politiques de redistribution et de Sécurité sociale ne peuvent se réaliser qu’au sein de chaque État-Nation.
La destruction actuelle des protections sociales en Europe, y compris en France, par les tenants des fonds financiers et par l’intermédiaire de l’Union européenne fait craindre la fissuration de la paix sur notre continent, comme en témoigne le renouveau des forces qui se réclament ouvertement du fascisme.
Il est grand temps de réagir.