Les moyens existent pour mettre en œuvre cette filière potentiellement créatrice d’emplois qualifiés :
En premier lieu, Thales a les capacités financières pour développer une telle GBU. Le groupe vient de dépenser 500 M€ pour racheter des entreprises US (Life TV et en cours Vormétrics). Il dispose d’une réserve financière d’un milliards d’euros.
Les fonds de revitalisation territoriaux1 peuvent participer à la mise en place de cette filière. Une part de ces enveloppes devrait avoir pour objet de favoriser la coordination et la valorisation de synergies entre Thales et les TPE/PME/Start-up créatrices d’emplois, sur les territoires.
Les fonds de revitalisation nationaux2 , du type de ceux versés par Vivendi, Total,… affectés par Bercy pourraient participer à la création d’une filière dite stratégique au lieu de servir les amitiés politiques de certains territoires.
Et si tout cela ne suffit pas, le gouvernement serait bien inspiré de collecter l’impôt des entreprises étrangères présentes dans notre pays et qui s’en exonèrent en mettant leurs sièges dans les paradis fiscaux, ou encore, de conditionner les aides (telles que le Crédit Impôt Recherche, le CICE) à la réalisation d’actions du type de celles que la CGT propose depuis prés de 4 ans.
Au delà d’exploiter des moyens financiers, que le groupe possède, ou qui pourraient être mis à sa disposition sous conditions, Thales pourrait, comme nous le réclamons depuis 3 ans, confier au GERIS3 une mission d’investigation et de support pour favoriser les coopérations entre les acteurs du domaine intéressés.
Que fait le patronat ? Où est l’esprit entrepreneurial de M. CAINE, PDG du Groupe Thales?
Une opportunité de développer des emplois de qualité dans un secteur porteur et aux enjeux sociétaux majeurs, nous tend la main. Le patronat, lui, regarde ailleurs. Engranger de l’argent facile, servir les actionnaires, absorbe toute son énergie. La direction Thales reste fascinée par la corne d’abondance de l’exportation d’armes qui gonfle son carnet de commandes.
De son côté, l’Etat fait beaucoup d’opérations de communication, sans doute pour cacher sa démission de toute politique industrielle, hormis de la sous-traiter aux forces du marché et à l’initiative privée, sensée plus efficiente selon le dogme en vigueur. La question se pose : quelle est la mission portée par les administrateurs représentant l’Etat au sein du CA Thales, quant aux orientations stratégiques ? La passivité ? La non-intervention ? Qu’elle est la teneur de l’information donnée au CA Thales, notamment aux administrateurs salariés ? Il est temps que le débat s’ouvre au-delà des comités stratégiques réunis en vase clos !
La CGT, comme le montre cette nouvelle communication, a poursuivi son activité sur ce terrain tout au long de l’année 2015. Mais la direction de Thales fait le choix de la défense et de la sécurité, secteurs malheureusement légitimés par l’actualité nationale et internationale. Si ces secteurs rapportent alors, c’est le moment de déployer de nouvelles technologies duales pour répondre aussi aux besoins vitaux des populations, d’occuper les équipes de développements avec de nouveaux défis valorisant au lieu de les réduire !
Ce revirement de la direction du groupe accrochée à sa volonté de réaliser les plus grandes marges pour les actionnaires va une nouvelle fois sonner le glas d’activités qui commençaient à se développer. Il est de l’intérêt de tous les salariés du groupe, pour assurer des emplois qualifiés sur le long terme, pour permettre de meilleurs reclassements ou déroulements de carrière, de remobiliser la direction sur un secteur stratégique et accessoirement promis à une rentabilité de haut niveau . C’est aussi de votre intérêt de patients potentiels et d’assurés sociaux!
La CGT vous donne l’occasion de vous exprimer en ce sens en signant massivement la pétition à l’adresse de la direction générale de Thales et du ministère de l’économie.